Histoire et patrimoine

Patrimoine

 

Le patrimoine architectural et mobilier de Verdun-sur-Garonne, c’est tout d’abord son église Saint-Michel, dont le début des travaux se sont déroulés en 1216. L'église Saint-Michel a été classée monument historique au 28 décembre 1910. 

Elle renferme un orgue de 1767 construit par le facteur d'orgue toulousain Jean-François L'Épine dans un buffet du 17e siècle agrandi. Le buffet et la partie instrumentale sont classés Monuments Historiques. Repris par Frédéric Junck pour le récit expressif, ainsi que le jeu du grand orgue en 1849. Restauré par Alain Leclère 1985, réparé par Patrice Bellet en 2000. Les anciens fonts baptismaux en plomb du XIIIe sont classés au titre mobilier par les Monuments historiques.

Il y a également le château, aujourd'hui privé, qui est surnommé « le château de la reine Margot » et ceci en référence à la légende qui dit que la reine Margot était envoyée dans ce château lorsqu'elle était punie par le roi. En réalité, le bâtiment actuel est beaucoup plus récent, il remonte au 19e siècle. Il est cependant édifié sur l’emplacement d’un ancien château seigneurial où s’est déroulé en 1320 un épisode sanglant : le massacre des juifs (500 personnes) lors de l’insurrection dite « croisade des Pastoureaux ». 

Désormais Verdun-sur-Garonne figure dans les encyclopédies du judaïsme parmi les lieux de mémoire où le peuple juif a souffert cruellement. 

Le château de Verdun-sur-Garonne possède une étonnante tour en deux parties : carrée sur sa partie la plus basse, et ronde sur la partie supérieure.  

Intéressante aussi, la belle halle du 17e de la vieille ville fortifiée,  et on pourra apprécier de nombreux pigeonniers, à Verdun-sur-Garonne et alentour. Au coeur de la vieille ville, c'est le lieu d'échanges et de regroupements. Elle arbore côté nord (face à la mairie) une façade à fronton triangulaire de style néo-classique.

La mairie, un bâtiment de 1875 qui possède sur les trois façades six écussons de pierre où sont gravées les initiales de plusieurs artisans ayant participé à sa construction.

Les remparts qui comprennent la halle et la mairie, sont inscrits en 1946 comme site historique. 

La fontaine du Touron est un vestige du port de Verdun, très actif dès le XIIème siècle, époque où la Garonne serpentait au pied des remparts. 

Retrouvez sur ce lien notre brochure de 2014 : https://fr.calameo.com/read/0018285663aa0e53a837c

Quelques dates

 

Les recherches archéologiques réalisées sur Verdun-sur-Garonne et dans ses environs immédiats attestent d’une très ancienne présence humaine agglomérée.

La région de Verdun-sur-Garonne était déjà peuplée au paléolithique : des sites furent découverts à l'ouest de la commune, sur des terrasses supérieures, au bord des ruisseaux de Nadesse, Dère, Pontarras et Segonde. 

Au nord et au sud, des sites surplombant la Garonne de 20 mètres, occupés du néolithique à l'époque gallo-romaine, permettaient de par leur situation, un contrôle du trafic fluvial. Plusieurs racloirs datant de l'âge du bronze furent découverts sur le territoire de la commune.

Deux fouilles furent entreprises en 1996 sur la place de l'église par Monsieur Pons du service régional de l'archéologie. Les tessons de poterie en colombins furent datées de l'âge du bronze, de l'âge du fer, de l'époque médiévale et d'époques plus proches de nous.

Le toponyme d’origine gauloise apporte la confirmation de l’existence ancienne de Verdun-sur-Garonne,  sa nature de ville est prouvée par les textes anciens dès le Xe siècle.

Au milieu XIIIe siècle, Verdun-sur-Garonne est le siège d’une importante baylie regroupant 44 communautés, puis sera élevée en 1278 au rang de jugerie. 

En 1469 elle est jumelée à la jugerie de Rivière, pour former le Pays de Rivière-Verdun, pays d’État disposant d’une assemblée régionale pour sa gestion.

Verdun-sur-Garonne a vécu les guerres du Moyen-âge puis les guerres de religion où elle prit le parti de la Ligue, mais ne subit jamais de siège vraiment dévastateur.

Le 16 avril 1789 se tint à Verdun-sur-Garonne l’assemblée générale des trois ordres de l’ensemble du Pays de Rivière-Verdun, chargée de rédiger les cahiers de doléances devant être présentés à Versailles.

Après la révolution, Verdun-sur-Garonne perd quelque peu de son importance administrative pour devenir le chef-lieu de canton qu’il est à ce jour.

En 1901, la création de la commune de Savenès ôte 681 habitants à  Verdun-sur-Garonne.